"Je ne suis pas photogénique" : les 7 raisons pour lesquelles vous ne vous aimez pas en photo

“Je ne suis pas photogénique !” C’est une phrase qui revient incroyablement souvent lorsque que nous nous rencontrons pour la première fois, et pourtant à chaque fois j’arrive à vous prouver que si si, vous l’êtes !

Mais pourquoi sommes-nous si nombreuses à être convaincues que seules “les autres” peuvent être belles en photo ?

Une femme d'une quarantaine d'année est appuyée contre un mur recouvert de tissu. Elle porte juste une veste en jean et cache sa poitrine avec sa main droite.

Et bien, il y a tout d’abord des raisons techniques, qui dépendent du matériel utilisé et sont dues aux lois de l’optique.

Le facteur principal est l’objectif monté sur l’appareil photo. En fonction de sa longueur focale (son “zoom”), les perspectives seront accentuées ou au contraire aplaties. C’est pourquoi certains objectifs sont conçus spécifiquement pour le portrait. Les photos prises avec nos téléphones sont au contraire prises avec un objectif grand angle, ce qui a pour effet d’élargir les parties du corps qui se trouvent le plus près de l’appareil. Et c’est généralement le nez, en particulier pour les selfies et toutes les photos qui sont prises avec le visage proche de l’appareil photo.

La façon dont notre cerveau et nos yeux parcourent une image a également une influence sur notre perception d’une image. C’est tellement important qu’une discipline scientifique en est née : le “gaze-tracking” ou “eye-tracking”, particulièrement utilisée pour la construction des publicités, mais ce n’est pas le sujet ici. Ici, ce qu’il est important de savoir, c’est que lorsque nous regardons une image, notre regard est attiré en premier par les présences humaines et notamment par les yeux. Quand nous sommes face à une photo de nous, nous nous concentrons plus sur notre image que sur le reste de la photo. Nous scrutons notre image avec beaucoup plus d’attention que ce que nous ne faisons sur les images des autres. Nous voyons donc forcément moins de défauts chez les autres simplement parce que notre cerveau ne se concentre pas dessus.

Après s’être concentré sur les personnes, lorsque notre œil découvre une image, il est attiré par les zones de contraste. Sur une zone de peau, il n’y a ainsi aucune chance de ne pas remarquer ce minuscule bouton qui pourtant, en vrai, serait certainement passé inaperçu mais il constitue une zone de contraste sur le reste de la peau. En fonction de la composition de l’image, notre œil sera également plus enclin à s’arrêter sur nos défauts et à leur accorder plus d’importance s’ils sont placés sur des points de force (lignes de tiers, etc)

En outre, notre visage est parcouru en permanence de micro-mouvements : clignement des yeux, plissement des yeux ou du nez, morsure de lèvre, froncement de sourcils,…ou juste un changement d’expression. Et bien souvent, les photos prises sur le vif figent ces mouvements qui sont pourtant très furtifs. Les photos posées au contraire génèrent des crispations du visage, qui aboutissent au même résultat : une image avec une expression que l’on ne reconnaît pas comme la nôtre. 

En s’entraînant devant le miroir, il est possible de réussir à connaître les poses qu’on aime mais gardez en tête que l’image est inversée et qu’un des pièges est de toujours reproduire la même pose avec la même expression…

Et puis, si vous êtes comme moi, une grande partie des photos de vous sont des photos prises le soir, pas forcément en soirée mais par contre toujours après une journée de boulot. Par étonnant donc qu’avec la fatigue, le temps passé devant l’écran de l’ordi et une hydratation hasardeuse, ces portraits ne soient pas les plus flatteurs !

Enfin, la photographie ne serait rien sans la lumière. Celle-ci définit les contours, modèle les volumes et crée les couleurs et les contrastes. Il est donc crucial de la comprendre pour savoir ce qui sera flatteur car en photo une lumière mal gérée est votre pire ennemie.

Deux photos côte à côte du même visage mais éclairé de façon différente afin de comparer le placement des ombres et l'influence de la lumière.
Un exemple simple qu’on a déjà tout·es rencontré : la classique photo de groupe. On écoute l’oncle qui a eu un appareil réflex à Noël et qui nous dit de nous mettre face au soleil, si possible à une heure où il est encore bien haut pour avoir une lumière forte et éviter le contre-jour. Et bien le résultat est toujours décevant (en plus de passer un moment désagréable avec le soleil dans les yeux et un sourire crispé) car les ombres sont très marquées et souvent disgracieuses, le regard est assombri, les yeux sont plissés, etc. Alors qu’en faisant l’inverse et en se plaçant à l’ombre, la lumière serait plus diffuse et bien plus flatteuse.

Il existe de nombreuses façon de gérer la lumière que l’on peut choisir en fonction de l’effet souhaité mais quelle que soit le choix, il est nécessaire de savoir l’analyser pour pouvoir la modeler.

Il y a ainsi des raisons liées au matériel (l’objectif utilisé et la distance du visage par rapport à l’appareil), à la composition de l’image et à façon dont notre cerveau la décrypte (il se concentre sur nous et notamment sur les contrastes puis sur les points de force), à nos mouvements involontaires, au moment de la journée où les photos sont prises et, enfin, à la lumière. 

Un shooting professionnel vous met dans les conditions idéales en termes de lumière et de matériel utilisé. De plus, avec l’expérience, nous savons anticiper les micro-mouvements du visage et capter les expressions telles que votre œil les connaît. Vous n’avez rien de tout cela à gérer et vous pouvez ainsi profiter pleinement du moment tout en étant rassurée sur le fait que oui, vous êtes photogénique !

Le temps passé à échanger avant et pendant la séance ainsi que l’observation de vos expressions et de la façon dont la lumière vous entoure permet de savoir quoi mettre en valeur et de quelle façon, pour obtenir des images que vous chérirez.

Portrait serré en noir et blanc d'une femme à l'air mélancolique qui regarde par une fenêtre.
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